Conflit de voisinage : ne pas négliger les nuisances accoustiques.

La vie en collectivité…pas toujours simple!
Si une immense majorité de Français (85%) déclarent entretenir de bonnes relations avec leurs voisins, 42% des occupants d’appartements ont connu des tensions pour des problèmes liés au bruit. Ainsi, le défaut d’isolation acoustique des logements affecterait un tiers des français selon le Baromètre Qualitel-Ipsos. Le bruit :1er responsable des mauvaises relations entre voisins Les nuisances sonores sont la première cause des conflits de voisinage en particulier pour les occupants d’appartements. Ainsi 3 Français sur 10 ont déjà vécu des tensions avec leurs voisins pour des problèmes liés au bruit. Pour éviter de déranger leur voisinage, les Français adaptent leur comportement, ils vont baisser le volume de la télévision ou de la musique (70%) voire même renoncer à l’organisation d’une soirée (35%). La mauvaise isolation acoustique affecte un tiers des Français Les nuisances sonores ne sont pas seulement le fait de comportements tapageurs, loin de là, elles sont causées ou amplifiées par un défaut d’isolation acoustique des logements. Le défaut acoustique est d’ailleurs, après l’inconfort thermique, le deuxième plus fort sujet d’insatisfaction des Français en matière de qualité de leur logement. Et cela se traduit très concrètement dans la vie quotidienne : bruit de circulation, bruits de conversations ou de rires, fêtes et soirées, disputes et éclats de voix, bruits liés aux enfants et aux bébés, les chasses d’eau et de lave-linge, bruits d’animaux domestiques… et même les ébats amoureux des voisins. Un facteur aggravant est évidemment la densité urbaine. Plus on habite une grande ville et plus on a de chances d’être réveillé la nuit, que les bruits viennent des voisins, de l’extérieur, ou de son propre logement. 77% des Parisiens sont occasionnellement réveillés la nuit contre 45% en zone rurale. L’ancienneté du logement : 1er facteur d’inconfort acoustique Il existe une corrélation presque parfaite entre l’ancienneté du logement et le défaut d’isolation acoustique. Si les logements récents (moins de 10 ans ) sont globalement bien isolés, le taux d’insatisfaction grimpe à 25% pour les logements construits entre 1980 et 2007, et même à 40% pour les logements de la période 1945-1979. Avec une exception, toutefois, pour les logements « très anciens », construits avant 1900 sans doute en raison de la qualité des matériaux utilisés pour la construction de ces bâtiments. « Heureusement, des efforts significatifs ont été faits depuis plusieurs années pour améliorer la qualité acoustique des bâtiments. QUALITEL est d’ailleurs la première à avoir défini des critères sur le confort acoustique, qui ont ensuite été repris dans la réglementation en 1996, permettant d’inscrire cette thématique parmi les préoccupations essentielles de la conception de logements neufs. Il est important pour l’avenir de consolider ces acquis qui ont fait progresser la qualité des logements et le confort de leurs habitants », souligne Bertrand Delcambre, président de l’association QUALITEL. C’est donc principalement sur le parc de logements construits au XXe siècle qu’il faut agir, notamment en ville où, plus qu’ailleurs, les habitants subissent la « pollution » sonore, mais se plaignent également du confort thermique, de la qualité des matériaux ou encore de la ventilation. « Les caractéristiques d’un logement assurant confort et qualité de vie à ses occupants doivent être intégrées aux projets de rénovation. C’est l’un des enjeux majeurs de la qualité de l’habitat pour tous et une priorité nationale. QUALITEL continue ses travaux de recherche dans ce sens et va prochainement diffuser son guide de solutions à mettre en place pour améliorer l’acoustique dans le cadre d’un projet de rénovation », conclut Bertrand Delcambre. *Le Baromètre Qualitel-Ipsos mesure, chaque année, la qualité du logement telle qu’elle est perçue par les Français. L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 2.000 personnes représentatif de la population française âgées de 18 ans ou plus et d’un sur-échantillon de 700 propriétaires d’un logement de moins de 10 ans. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 29 mai au 6 juin 2017.
Défilement vers le haut